Avec une météo plutôt clémente et un risque avalanche au ras des pâquerettes, l’envie d’aller changer un peu de la traditionnelle sortie « après-midi aux 7 Laux » m’a amené dans le vallon du Gleyzin, à dix minutes de la maison.
Vu du village, l’enneigement a l’air encore assez correct au-dessus de la forêt. Oui mais voilà il faut encore y parvenir, au-dessus de la forêt… Au parking de la Bourgeat Blanche, il n’y a plus un poil de neige. C’est donc une session portage qui s’annonce et, comme je ne sais pas jusqu’où je vais devoir porter, je pars baskets aux pieds. Je profite encore d’un tout petit rayon de soleil, pendant que les nuages envahissent peu à peu le ciel de Belledonne.
Il faut porter les skis jusqu’au premier chalet, puis il est enfin possible de chausser.
Plus j’approche du raidillon qui mène au replat de l’Oule, et plus le ciel se couvre. Je profite cependant d’une jolie vue sur le Vay et les Grandes Lanches(1) une fois sorti de la forêt.
Le raidillon d’accès au plateau de l’Oule passe dans une forêt où les traces de descente — sur les carres — se confondent avec celles de montée. Et comme la neige commence à geler, il arrive un moment où l’adhérence des peaux montre ses limites. C’est ainsi que je me retrouve pratiquement à 4 pattes sur la neige, dans une position un peu délicate. Et, bien sûr, la pente est raide ! Je parviens néanmoins à atteindre très rapidement un petit replat pour mettre les couteaux, et je reprends mon ascension.
Une fois sur le plateau, j’enlève les couteaux et je poursuis en direction du refuge, sous une météo qui a tourné à la neige. Il faut ensuite traverser le ruisseau de l’Oule via un petit pont de neige.
Puis c’est la dernière montée pour atteindre le refuge, et les couteaux se révéleront ici aussi d’une utilité non négligeable.
Au refuge, un skieur est présent en train de faire chauffer la pièce pour trois personnes à arriver. Il a fait aujourd’hui la traversée Combe Madame > Oule, à l’issue d’un raid de 3 jours dans le massif.
Le refuge a été récemment rénové, et invite vraiment à y passer la nuit. Mais comme ce n’est pas mon objectif, je ressors me préparer pour la descente.
Je profite de la première pente, relativement raide, pour travailler un peu mes virages sautés avant de filer vers la traversée du torrent. La neige continue à tomber, avec plus d’intensité qu’à la montée.
Dans la pente sous le plateau, je descends avec prudence. Je croise le groupe de 3 personnes, j’échange quelques mots avec un des skieurs et je continue en essayant de sortir au plus haut de la forêt afin de profiter d’une pente bien dégagée.
Dans la forêt, ça touche un peu, mais ça passe globalement bien. J’ai du enlever les skis à 2 reprises pour franchir de petites zones sèches. Puis, une fois au chalet, c’est changement d’équipement : les skis et les chaussures rejoignent le sac, et je finis tranquillement en baskets.
J’ai fait quelques vidéos durant cette sortie, dont voici le montage. Je ne sais pas si ça plaît ou pas, mais pour ma part je m’amuse bien à filmer, essayer de décrire en live où j’en suis, ce qu’il y a d’intéressant à voir, la suite des événement… Et je prends pas mal de plaisir à faire le montage également, même si c’est assez chronophage. J’espère que ça vous plaira à regarder autant que ça m’a plu à réaliser !
Voici également l’album photo, assez peu étoffé.
(1). Ce sommet me fascine de plus en plus. Présent au-dessus de la vallée, sa face ouest attire le regard et donne une forte impression de raideur et d’ampleur. Avec un manteau neigeux, il a même un côté himalayesque. Une chose est sûre : il faudra qu’on y monte un jour où l’autre !