Après 3 jours de boulot assez intenses en termes de déplacements et d’horaires, la motivation était dure à trouver. Beaucoup d’hésitations avant le départ, sur le lieu, le parcours, les conditions… Et jusqu’à ce que je me lance sur le chemin, j’étais toujours sur le fil entre continuer et rentrer. Alors, est-ce que c’était une bonne idée de persévérer ? Il vous faudra lire la suite pour le savoir !
Par rapport à mon précédent passage, la neige est encore remontée. Au-dessus du refuge de l’Oule, ça a l’air plutôt bon à skier, mais il faudrait porter au moins jusqu’au replat, soit quasiment sur 600 m de dénivelé. Même si ces sommets me tentent fortement, je passe mon tour…
Au cours de la remontée du vallon, les nuages finissent par quitter les sommets, m’offrant la vue sur toute la Couronne, du Vay à la Pierre du Pin.
Je traverse les premiers névés — si l’on excepte le dépôt avalancheux du Pertuis — dans la pente raide sous la face SO des Grandes Lanches. Rien de très effrayant, en neige molle ça passe bien en chaussures. Méfiant, j’ai quand même pris les petits crampons en fond de sac.
Après un peu plus d’une heure, je suis sur l’alpage de l’Oule. Pas si mal pour 600 m de dénivelé vu l’activité physique que j’ai en ce moment. Là, j’ai quasiment les pieds en permanence dans la neige, dont la portance est assez aléatoire. Je flaire l’entourloupe pour la suite du parcours, une traversée ascendante vers la Croix du Léat et la Montagne du Bout.
La suite, justement, sera essentiellement une succession de patinage et de trous… La neige est franchement molle, je ne me donne pas la peine de sortir les crampons : ils ne me seraient d’aucune utilité. J’eusse mieux fait d’emporter mes raquettes… Je persévère malgré tout en espérant que la crête du Bout, à la fin de cette traversée, soit déneigée du fait d’une meilleure exposition.
Aux environs du tiers de la traversée, vu ce qu’il reste à faire et les conditions dans lesquelles ça va se dérouler, je décide d’abandonner et de faire demi-tour. Ce n’est que partie remise.
Je profite d’une langue de neige sous la face SO des Grandes Lanches pour descendre en ramasse. La perte de dénivelé est quasiment instantanée !
Les photos sont ici, et vous pouvez voir la vidéo ici, ou ci-dessous.
Max elevation: 1706 m
Min elevation: 1035 m
Total climbing: 839 m
Average speed: 1.29 m/s