Malgré une motivation en perdition au réveil, nous nous décidons à partir pour cette course, prévue depuis longtemps. Pendant le trajet, nous réfléchissons à la meilleure option possible pour l’approche. Celle donnée dans le topo C2C évite une bonne partie de l’arête en commençant relativement tard.
Après avoir contourné le Roc en direction du Col de la Frasse, nous voyons une possibilité de gagner l’arête plus tôt, en profitant de dalles herbeuses séparant des barres rocheuses, et montant jusqu’à la crête. La remontée de cette dalle, en mode Rupicapra crofa (croisement chamois-sanglier…), ne nous aura pas fait gagner de temps par rapport à l’approche décrite. Mais au moins, nous attaquons l’arête pratiquement à son commencement. Que la fête commence !
Après quelques courts ressauts au rocher superbement travaillé, nous arrivons aux premières grosses difficultés : une cheminée simple en son centre, mais dont l’accès et la sortie ne sont pas si évidents que ça ; une traversée sur une petite vire menant à un dièdre assez physique… Une chatière (ou boîte aux lettres, c’est selon) vient nous distraire de la partie « escalade ».
Une fois à la croix, nous faisons notre pause casse-croûte. Le soleil brille, un vent frais souffle, personne à l’horizon… Le pied ! Mais il faut bien repartir. Donc nous repartons, tantôt en suivant le fil de l’arête, tantôt sur ses flancs.
Nous franchissons un superbe mur vertical à trous, plus impressionnant que difficile.
Puis c’est au tour de Jéromine de passer en tête, avec au menu, outre la multiplication des chemins et des sentes, un dièdre-cheminée et une traversée de petite vire.
Nous arrivons finalement au petit collu où débouche le sentier de la voie normale du Roc des Bœufs. Il ne nous reste plus qu’à descendre…
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